LES HOMMES, LE RASAGE, LES FEMMES, LE SOUTIEN-GORGE.

2 février 202230 avril 2022 by Halmont

Une histoire en appelle une autre..

Le soutien-gorge est un sous-vêtement féminin composé de deux bonnets servant à soutenir, protéger, et mettre en valeur les seins.

Jusque là tout le monde suit ? Oui ? On continue.. Allez, petit bouillon de culture..

Dans l’antiquité, plus précisément de -400ans à -100 avant JC, les femmes portaient une pièce de lingerie (appelée ‟strophiumˮ ou ‟apodesmeˮ ou…selon les périodes) pour dissimuler leur poitrine, la silhouette étant, à ce moment là, à la mode androgyne.

Au moyen âge (environ 480-1483), en règle générale, on attire plutôt le regard sur la poitrine notamment avec des robes à lacets, des corsages (« gourgandines ») et on laisse même bien déborder les seins..

Mais selon les périodes, les rois, les favorites, etc, certains décrets sont édités pour interdire de soutenir sa poitrine, que ce soit par disposition de la chemise ou par robe lacée..

Ces mêmes décrets sont là pour reformer la mode du costume, en général, ou pour favoriser les produits de l’industrie nationale ( notamment vers 1620, sous Louis XIII ) et oui, déjà !..

Après la révolution (1789) les modes furent si changeantes, pendant une dizaine d’années, et on ne comptait parfois que quelques jours pour voir un nouveau corset sculpter (et étouffer) le corps des femmes..

Les écrits ne font nullement cas de soutiens-gorge à cette époque, bien que la science ait révélé (datation au carbone14) en 2008 grâce à une équipe d’archéologues autrichiens, la preuve de l’existence de soutiens-gorge totalement similaires à ceux de nos jours, entre le XIV^e siècle et le début du XV^e siècle, soit avant la fin du moyen âge..

Un ancêtre du soutien-gorge (par Herminie Cadolle) fait une apparition en 1889, à l’exposition universelle de Paris mais il faudra attendre la fin des années folles pour que celui-ci se popularise vraiment, et même l’après-guerre, pour que soient utilisés diverses tailles de bonnets, des fibres textiles adaptées et des armatures non métallique [vidéo]

A noter que la notation actuelle des taille a été inventée en 1928 par un couple d’Américains, William et Ida Rosenthal, depuis définie par deux codes : le nombre (32, 34, 36… [pouces]// 85, 90, 95…[centimètres]), qui correspond à la longueur de la bande du soutien-gorge, donc sous la poitrine, et la lettre (A, B, C…), qui correspond à la profondeur des bonnets.

Les années 70 marqueront un tournant et certains courants féministes incitent à en refuser l’usage..
Aujourd’hui, dans notre pays, la femme a le choix de le porter ou pas, pigeonnant, push-up, corbeille, triangle…autant de modèles, de tissus, de couleurs, que de raisons, de convenances, la séduction, le style, la fonctionnalité..

Tout ceci pour dire aussi, que la femme d’aujourd’hui a eu le temps de connaitre ce bout d’étoffe, de transmettre cet acquis, afin, si elle le désire, d’acheter son soutien-gorge en connaissant au moins sa taille..

Et bien, non ! rendez-vous dans des boutiques de lingerie (celles où une vraie conseillère est susceptible de vous dire qu’il faut telle forme parce que, que la bride dans le dos est trop lâche parce que, que le séparateur n’est pas en place parce que..etc) et vous découvrirez que, finalement, peu de femmes connaissent bien, non seulement cette lettre et ces 2chiffres qui représentent le code inventé en 1928 mais surtout, le plus fou, leur propre taille !

Et pour celles qui savent cela (Hourra), bien peu d’entres elles connaissent le ou les modèle(s) qui leur ira(ont) correctement (beau et utile à la fois) selon leur morphologie..etc..
Si, si je vous l’assure !

Certaines fouilles ont permis de déterrer et confirmer des modèles de « rasoir » fabriqués à partir de coquillage, de silex et de bronze , apparus sur les peintures rupestres de certaines grottes de l’ère néolithique..

Mais, concernant l’instrument même, comme on l’entend de nos jours, il semble qu’il faille attendre l’ère égyptienne (2050 à 1580 av JC) pendant laquelle le rasage était avant tout une question d’esthétisme et de santé (suppression du système pileux permettant de lutter contre les maladies), voir même, pour d’autres sources, seulement vers 600 à 500 av JC, où le rasoir aurait été introduit à Rome par le roi Tarquin (l’ancien)..

Le premier rasoir en fer connu, a été trouvé au Danemark, et est daté du III^e siècle..
Bien plus tard, au 18e siècle, en Angleterre, on commence à fabriquer une lame d’acier montée sur un manche, l’ancêtre du coupe-chou, ce qui donnera à Sheffield, berceau de nombreuses innovations techniques dans le domaine de la sidérurgie, une réputation mondiale avec sa coutellerie..

L’inventeur ou précurseur du rasoir de sûreté est un coutelier français, Jean Jacques Perret, qui a inventé ce qu’il appelait un rasoir à rabot en 1762..

Ensuite, c’est en juin 1880, que le premier rasoir de sécurité est breveté par les frères Frederick et Otto Kampfe de New York, tandis que la seconde moitié du XIX^e siècle verra fleurir de nombreux inventeurs et une centaine de brevets, mécaniques et même électriques dès 1900..

Le coupe-chou, ou rasoir sabre, depuis le XVIII^e siècle, connaîtra un rapide essor dans toutes les couches de la population, mais son utilisation demandant un réel savoir-faire, donc plus aisé à manier par les barbiers professionnels, il tombera un peu dans l’oubli, face à l’arrivée d’un brevet majeur : en 1904, King Camp Gillette fait breveté son invention, un rasoir de sûreté à lame interchangeable très fine et à double tranchant (appelé aussi rasoir de sécurité ou DoubleEdge)..

Dès 1926, le Colonel Jacob Schick crée un rasoir de sureté à lame à simple tranchant (appelé aussi SingleEdge), puis en 1928, le premier rasoir électrique, en vente sur le marché en 1931; rasoirs électriques qui se généraliseront seulement après la seconde guerre mondiale..

En 1971, la technologie permet à Gillette de créer un nouveau concept, le rasoir à tête de lames jumelées, avec le premier GII, puis en 1974 le premier rasoir jetable, et en 1975 le premier rasoir à tête pivotante, puis d’être concurrencée par Schick en 1976, alors que Bic, en France, (après les stylos et les briquets) lance en 1975 un rasoir monobloc jetable, à lame unique..

Aujourd’hui, les principaux leaders mondiaux sont restés Gillette, Schick à l’international et Wilkinson en Europe (les deux marques, américaine et anglaise, rachetées, appartiennent, depuis 2015, toutes deux au groupe Edgewell Personnal Care) et Bic, toujours innovants pour se différencier et garder le marché, beaucoup copiés et contrefaits..

Les derniers modèles jetables avec des têtes jusqu’à cinq lames, intégrant, de plus des éléments censés être protecteurs pour la peau, rivalisent maintenant avec les rasoirs électriques, les coupe-choux ou shavettes, et les rasoirs plus ‟traditionnelsˮ, en résine, laiton chromé, bois, ou inox, simples d’utilisation et qui se veulent plus respectueux de l’environnement surtout si l’on y adjoint une tête de sécurité car seule la lame se jette !..

En tout cas, quel que fût le rasage, humide ou sec, quelque fût l’histoire du rasoir, dès la préhistoire, le port de la barbe fut tantôt discrédité, tantôt imposé, comme différenciation de son rang social, ou par les traditions ou religions, ou encore simplement comme canon esthétique (comme aujourd’hui dans notre culture avec la barbe et surtout la barbe de 3 jours) , plus ou moins selon les époques et le contexte socioculturel..

La pilosité varie selon les individus, selon l’âge, selon l’origine ethnique, mais la barbe apparaît toujours progressivement à partir de la puberté, comme la plupart des autres poils du corps humain..

Le rasage, de ce fait, intervient aussi vers l’adolescence..
Et là aussi, plus encore peut-être, (à priori, il n’existe pas de tabou, car pas de connotation sexuelle, contrairement à la poitrine chez la femme) on pourrait s’attendre à ce que le père transmette le geste du rasage à son fils.. et ainsi de suite..

Et bien, non!.. vous ne me croyez pas, et bien rendez-vous chez les barbiers (les ‟vraisˮ, ceux qui sont susceptibles de vous dire qu’il faut parce que, qu’il ne faut pas parce que…etc) et vous découvrirez que beaucoup d’hommes savent à peine faire la distinction entre une tête de lames jetables et un tête de rasoir traditionnel..

Pour me croire, il suffit de voir le nombre de blog et d’articles en tous genres sur le sujet !!!
CQFD!

Il y a même ceux qui ne savent même pas, qu’il existe des lames jetables avec des manches autres qu’en plastique, comme en grandes surfaces; il y a aussi ceux qui pensent, que si l’on se rase avec n’importe quel savon, c’est pareil, que c’est top si ça mousse beaucoup, ou que c’est bien si ça sent bon..etc..

Moi, je prends toujours l’exemple d’un bonbon type H… C’est super bon, on en mange, suce, mastique, avale des tonnes, mais ce n’est pas pour cela que c’est bon à la santé (sucres raffinés, colorants, et pire..)!!..

N’oubliez-pas qu’il existe des pathologies de la barbe, il est donc important de faire attention aux produits utilisés et à la façon de les utiliser, que ce soit pour se raser complètement ou pour les contours d’une barbe..

Alors, Messieurs, faites-vous plaisir..

Trouvez une boutique d’accessoires de rasage à l’ancienne et un vendeur d’expérience qui saura vraiment vous conseiller ou bien un bon barbier (par le bouche à oreille, par les blogs [attention quand même à ce que vous lisez et faites des recoupements, les blogs sont aussi parfois sources de contre-vérités, voir d’âneries]..) et offrez-vous une séance pour qu’il vous montre les bons gestes ou simplement pour vous laisser aller à ce moment..

« Enjoy » comme dirait une certaine publicité..